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Lettres

25 mai 2010

Peur de rien

Qui n'a jamais ressenti une peur. Cette peur qui sournoisement nous entraîne dans une sorte de carapace protectrice qui exorcise le possible. L'esprit construit une catastrophe virtuelle à partir d'une situation réelle. Il s'engouffre dans un mélodrame de l'extrême qui veut nous préparer à l'imprévu négatif. Jamais, nous n'imaginons un possible positif, une réussite qui nous apportera un cœur léger. Si un proche quitte le foyer, on prédit l'accident, l'infidélité, le rapt ou d'autres situations plus sombres les unes que les autres. Peut être que cela nous permet de nous préparer au pire. On se dit que si cela devait arriver,  on en aurait déjà gouté un peu de sa saveur noirâtre, et donc, en cas de terrible catastrophe on en aurait déjà reçu un petit arrière goût.
Ce que l'on recherche avant tout, c'est d'échapper à la nouvelle intolérable qui risquerait d'emporter les couleurs de notre âme. Car cette douleur, avouons le, nous mettrait à nu face à nous même. Elle nous obligerait à enjamber le précipice du paraître pour nous montrer tel que nous sommes, insignifiant et solitaire. Et cette vision qui nous échappe dans les moments de bonheur, frappe à notre porte dans les moments de doute. L'esprit a alors inventé un subterfuge qui consiste à créer un vaste monde sombre et accidenté où le pire reste la seule possibilité mais qui se libère dès que l'absence n'est plus. Il est alors dans une joie construite de toute pièce, un ersatz de bonheur qui fait croire à une action propre dans le bon déroulement de cette instant de vie qui vient de s'écouler.
Cette douleur mensongère qui fait place à un bonheur étriqué est un remède à notre esprit desséché qui n'a plus la grandeur de la découverte de l'inconnu et qui préfère cette comédie qui n'apporte qu'un chuchotement de bonheur mais nous évite de nous lever de cette chaise que nous refusons une fois pour toute de quitter.

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23 avril 2010

odeur

Théorie :
En naissant, le nouveau née hurle vers un monde qui se déploie devant ses sens naissants. Il gigote et aspire cet air qui alimente tous ses espoirs et tous ses possibles.
Il arrive alors dans les bras de sa mère qui déjà, sans le vouloir, lui autorise une seule odeur d'amour. Le voilà sur cette terre depuis quelques secondes et déjà les murs se montent. Ces murs qui feront de sa future femme l'ennemie jurée de sa mère.
Celle qui saupoudrera sa propre odeur dans l'esprit de celui qui en oubliera l'odeur originelle.

23 avril 2010

odeur

Théorie :
En naissant, le nouveau née hurle vers un monde qui se déploie devant ses sens naissants. Il gigote et aspire cet air qui alimente tous ses espoirs et tous ses possibles.
Il arrive alors dans les bras de sa mère qui déjà, sans le vouloir, lui autorise une seule odeur d'amour. Le voilà sur cette terre depuis quelques secondes et déjà les murs se montent. Ces murs qui feront de sa future femme l'ennemie jurée de sa mère.
Celle qui saupoudrera sa propre odeur dans l'esprit de celui qui en oubliera l'odeur originelle.

3 avril 2010

Le courage

Le courage est souvent une vertu mise en avant dans les jours de calme plat.

3 avril 2010

Horoscope

Comment croire que les étoiles furent créées pour prédire l'avenir de l'homme

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3 avril 2010

Peur de la vie

J'ai toujours eu peur dans ma vie. Chaque instant m'informait d'un possible malheur. Alors, pour me protéger d'une chimère j'ai combattu tout ce temps avec comme seules armes la peur et la lâcheté. Ne rien faire était ma devise. Et si le courage pointait son nez, la conscience s'armait de vertige et d'angoisse. Le dragon redevenait alors chien qui aboie et qui transpire.
Vint le jour où j'invitais la mort à ma table. Je la craignais par dessus tout car elle était l'aboutissement de toutes mes peurs.
Aujourd'hui, elle est devenue ma compagne, ma confidente. Je la sais près de moi, prête à tout emporter. Tout instant qui passe devient son présent. Elle est la seule qui vaille vraiment la peine de s'en occuper. Tout les instants de ma vie n'existent que dans un seul but, atteindre ma mort. Rien de morbide dans tout cela, juste la conscience de vivre entièrement chaque instant.
Car quoi que l'on fasse, à la fin, il n'y aura que souvenir et oubli.
Alors pour que cette vie soit celle qui doit être vécue, arrêtons de chercher la réalité idéale dans des espaces irréelles. Nous sommes accrochés à cette terre car nous lui appartenons. L'herbe qui nous entoure ou l'eau qui coule ne sont que des parents éloignés de cet être vaniteux. Notre corps n'est qu'un engrais qui retournera à la terre pour la nourrir. N'oublions pas que si nous avons pu vivre jusqu'à aujourd'hui, c'est grâce à tout ce que la terre nous a donné. C'est la moindre des choses de lui retourner la pareille sans rechigner ou geindre.
Vivons sans peur, car le pire qui peut nous arriver est de mourir. Arrêtons de chercher des espoirs dans des rives teintées d'êtres de lumière. Soyons adultes et responsables. acceptons notre statut d'être vivant qui disparaitra pour laisser naître le nouveau.
Ayons conscience que ce que nous faisons à la terre, nous le faisons à nous même. Tout simplement.

3 avril 2010

Solitude

Tant de monde autour de nous
tant de bruit à nos oreilles
Quels chemins brouillons vivons nous pour l'ignorer
Folie humaine de croire qu'elle n'est pas
Regardez cette ombre qui prolonge votre être
Pourquoi vous enfuir dans vos futilités
Ne fermez pas vos yeux pour vous cacher, petits enfants
Fermez les yeux pour découvrir celle qui restera à la fin

31 janvier 2010

Mourir

Penser à la mort, c'est essayer de trouver la vérité.
Mais qu'est ce que mourir. Pouvons nous croire à une vie après la mort. Sommes nous si importants qu'il faille poursuivre notre être dans l'après. Pourquoi regardons nous toujours vers le haut, nous qui n'avons aucun moyen de voler. Qu'espérons nous après, sinon de vouloir enfin être heureux. Savoir que tout cela n'est qu'illusion nous est trop douloureux. Depuis notre plus tendre enfance nous avons appris à croire sans avoir vu. Nous avons accepté notre aveuglement par grandeur d'âme car il est malvenu de ne pas croire.
Pour cela, la conscience a accepté cette obligation. Cette mémoire qui nous a fait ce que nous sommes est l'habit que nous portons. L'apparence et la croyance se sont construits grâce à la matière qu'elle a récupéré tout au long de notre vie. Nous voilà persuadé de connaitre la vérité alors que nous ne sommes que la vérité que nous nous sommes construites. Comment croire cette immense base de données qui classe dans le subconscient des souvenirs ressentis par nos sens mais qui reste obnubilé par une réalité qui s'est imposée à notre conscience limitée. Comment imaginer cette fascinante construction qui porte en elle la graine de notre plus grande vanité, autrement qu'une tour de plus en plus haute qui dans son espoir d'immortalité a oublié l'essentiel. Car tout ce grenier encombré de valises cabossées et odorantes sera détruit. Cette vérité, nous ne voulons l'entendre car elle est trop inhumaine. La mort n'est pas une étape vers un autre monde. Elle n'est que la fin de notre humanité et notre métamorphose.
Quand viendra l'instant conscient de notre fin, nous n'aurons d'autre choix que de tout laisser. Accepter de n'appartenir à personne, de ne rien posséder, pas même l'habit que nous portons, pas même ce corps que nous chérissons, pas même cette conscience qui nous promet l'ombre ou la lumière. Rien ne sera plus.
Sans notre conscience, sans ce continuel bruissement, nous pensons n'être que des pantins sans vie. L'homme n'a de réalité qu'à travers le bruit de ses souvenirs qu'il assimile à une vérité qui donne un certain sens à sa vie.
Sans ce vacarme qui rempli ses silences, il serait face à lui même. Seul dans un immense espace vide de sens. Aveugle devant l'inconnu et rempli de terreur face à son insignifiance.
Comme disait Rilke :
"Le fruit, quand il est, n'est qu'un nom, une promesse de joie, il s'accomplit tout entier quand il perd jusqu'à son nom, sa forme dans la bouche qui le mange. Par cette disparition, cette mort, il se libère de sa propre richesse intérieure et devient lui-même fruit et joie."
Nous ne sommes qu'un fruit qui perdra sa forme et son nom en devenant cette terre que nous foulons. Cette vers la terre que nous devons espérer. A quoi cela sert -il de rêver d'un paradis céleste. Avons nous oublié que nous sommes nature et terre. A quel moment avons nous décidé de ne plus appartenir à l'univers. Quand avons décidé de nous séparer de l'inséparable et de construire une illusion pour permettre à ce mensonge d'exister dans nos vies. Que sommes nous devenues ?

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